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Chapitre I

Les adieux de Socrate

 

Le calice empoisonné toucha les lèvres de Socrate, et il but la ciguë avec une tranquillité surprenante. Ses disciples, les yeux embués de larmes, assistaient en silence à l'inévitable dénouement de la vie de leur maître.

Aristippe : Maître, cette amertume que vous goûtez... c'est un chagrin profond dans nos cœurs.

Socrate : Mes amis, la ciguë peut apporter la mort au corps, mais la philosophie élève l'esprit au-delà des limites terrestres.

Xénophon : Vous nous laissez dans l'obscurité, Maître. Comment pouvons-nous continuer sans votre lumière ?

Socrate : La philosophie n'est pas contenue dans un seul homme, mais dans la quête inextinguible du savoir. Continuez à questionner, à chercher la vérité. Mon esprit demeurera dans les dialogues que nous avons partagés.

Aristippe : Mais qui sera notre guide, notre philosophe, après votre départ ?

Socrate : Vous, mes disciples. La véritable sagesse réside en chacun de vous. Partagez-la avec le monde. Mais je ne vois pas mon disciple bien-aimé, l’ami des idées, le grand Platon, où se trouve-t-il ?

Xénophon : Sage Socrate, Platon n'a pas eu la force de venir vous dire adieu. Son chagrin est profond, et il craint le déchirement de ce moment.

Socrate : Mon cher ami, la nature humaine est faite de sentiments complexes, et la séparation est souvent douloureuse. Dites-lui que je comprends son cœur et qu'il n'a pas à porter le fardeau de l'absence ici. Peut-être n'est-ce qu'un au revoir, une pause dans notre dialogue éternel ?

Les disciples de Socrate, bien que déchirés par la perte imminente, ressentirent la chaleur apaisante de ses dernières paroles. Socrate, serein, ferma les yeux, laissant la ciguë accomplir son œuvre.

Les disciples pleuraient la perte de leur maître, mais Socrate ressentit une légèreté qu'il n'avait jamais connue de son vivant. Il se rendit compte qu'il n'était pas seul. Des figures célestes confuses l'entouraient, parmi lesquelles il reconnut Athéna. C’était une lumière et une chaleur qui semblait l’accueillir.

Athéna : Socrate, fils de la pensée et gardien infatigable de la vérité, je te remercie de ton service dévoué à la quête du savoir ! Pour ton sacrifice, je t'offre cette plume sacrée, elle est une clé vers les vastes étendues de la connaissance à travers l'espace et le temps. Car Socrate, ton voyage ne fait que commencer. Accepte cette plume, elle est un lien entre les étoiles et les âmes, vivantes ou mortes, qui cherchent la vérité. Que tes dialogues résonnent à travers elle dans les éthers, illuminant les esprits dans l'infini. Cette plume est aussi une part de ma présence, elle te guidera et te protègera à travers les chemins tortueux du temps et de l’espace. Tes questions et mon pouvoir seront ses seules limites.

Socrate : Noble Athéna, je suis honoré par cette grâce. Que puis-je accomplir avec cette plume divine ?

Athéna : Cette plume te permettra de voyager à travers les époques, les mondes et les réalités, de dialoguer avec les plus grands esprits de l'univers, hommes ou dieux. 

Socrate : Je m'incline devant ta générosité, noble Athéna. Je continuerai donc ma quête de sagesse au-delà des limites de la mortalité.

Socrate, enveloppé de lumière, accepta la plume. Les étoiles semblaient danser ou écouter la conversation qui se déroulaient entre un mortel et une déesse.

Maintenant libéré de son corps mortel, le philosophe se tenait dans un espace au-dessus de l’espace, dans un temps au-dessus du temps, une plume d’Athéna à la main. 

Il allait commencer son dernier voyage.

YC/IA, 2023